mercredi 11 avril 2018

Teotihuacán

La nuit a été plutôt difficile car à minuit, des ouvriers ont décidé d'ouvrir un chantier dans la rue de notre hôtel réveillant tous les habitants et les clients.
A 7h30, avec une nuit raccourcie, nous sommes prêts pour partir à l'aéroport.
Nous avions réservé la veille au soir un taxi pour nous y emmener.
C'est à ce moment que je deviens l'ami des taxis qui aiment à discuter.
Le notre nous explique que nous avons de la chance de voyager car il n'est jamais sorti du pays et qu'il va même très rarement ailleurs que dans la capitale. Il nous explique qu'il est fier d'être mexicain, fierté que l'on retrouvera partout avec les gens avec qui nous discuterons. Il me parle de sa famille, de ses deux fils qui aiment, comme tout bon mexicains, ce qui est sucré et épicé. Le temps de trajet jusqu'à l'aéroport est très agréable, il nous dépose même à l'endroit où on doit récupérer notre voiture ce qui nous évite de faire la queue au guichet de l'aéroport.
Nous voici locataire d'une KIA Rio.
Le personnel est très agréable ce qui n'est pas le cas dans toutes les sociétés de location que nous avons fréquenté de par le monde.
Nous faisons la découverte de la conduite très sportive des mexicains et surtout le fait qu'à tout moment, sur routes comme sur autoroutes, on peut croises des piétons, des vendeurs ambulants, des animaux en liberté, des cyclistes, des automobilistes à contre-sens car traversant l'autoroute... le tout sur des routes défoncées.
Bref, conduire au Mexique est synonyme d'attention constante !
Nous voici arrivés sur le site de Teotihuacán où le premier sport consiste à refuser la horde de guides qui se jette sur notre voiture.
Alors que je m'apprête à congédier un nouvel homme qui s'approche, je réalise que c'est le vendeur des billets d'entrée et de parkings.
Nous posons notre voiture, passons les contrôles d'entrée et demandons un plan du site à un homme très sympathique mais extrêmement bavard ! En réalité, tous les mexicains aiment à discuter. 
Nous entrons à Teotihuacàn alors que le soleil commence doucement à chauffer et que les touristes commencent à arriver. Heureusement, les dizaines d'autocars n'ont pas l'autorisation d'arriver aussi tôt ce qui nous laisse un peu de répit.
Teotihuacán a été construite en 200 avant JC.
En 1000, la cité comptait près de 200 000 habitants faisant de cette ville la plus peuplée au monde.
Ce sont les Teotihuacàn qui ont sans doute édifié cette cité (à moins que ce ne soient les Totonaques) où de nombreux peuples co existaient : c'était la Big Apple de l'époque. On pouvait rencontrer ici des Nahuas, des Otomis, des Totonaques, des Zapotèques, des Mixtèques, des Mayas...
Nous débutons notre visite par la Citadelle qui porte ce nom alors qu'elle n'avait rien de militaire. C'est là que se trouve la Pyramide du Serpent à Plumes, alias Quetzalcoatl, l'un des Dieux de ces civilisations. Ce Dieu apparaît vers 1 200 avant JC.
Nous nous approchons de cette pyramide
après avoir gravi des escaliers très raides.
 
Nous admirons de près les sculptures de Quetzalcoatl.
Il faut imaginer tout le site en couleurs.
 

C'est époustouflant car si différent de ce que nous connaissons.
Mais d'autres pyramides nous attendent.
 
Nous débutons alors une très longue promenade et malgré nos casquettes, la chaleur nous fait souffrir.
L'Allée des Morts que nous empruntons est une ligne droite de 4 kilomètres (aller !) sans aucune ombre où se poser. La traversée va être rude.
Heureusement, elle est entrecoupée de belles découvertes.
Nous nous approchons de la première pyramide dont l'ascension est encore autorisée : la Pyramide du Soleil.

Vous pouvez apercevoir que de nombreux touristes montant et descendant en file indienne mais il n'y a pourtant pas encore foule. A notre retour, nous verrons des touristes patienter en plein soleil sur une file ininterrompue partant à droite de la pyramide. Si nous étions venus aussi tardivement, nous ne serions pas montés.
Heureusement, nous pouvons débuter notre ascension.
 
Nous avons bien fait de mettre nos chaussures de randonnée pour crapahuter sur toutes ces marches.

Le sommet se rapproche.
La Pyramide du Soleil a la particularité d'avoir été construite sur une grotte d'une centaine de mètres de longueur. Elle est haute de 65 mètres et forme un carré de 225 mètres de côté. C'est la deuxième plus grande pyramide d'Amérique.
Tout en haut, des gardiens surveillent que les touristes ne s'écartent pas du chemin autorisé même s'il est vrai que sur cette photo, l'homme ne semble pas se soucier de nous.
Depuis là-haut, nous avons une vue dégagée sur une autre pyramide : la Pyramide de la Lune.
 
Sur notre chemin, nous découvrons que les égouts avaient été inventés bien avant qu'ils ne soient crées sur notre continent.
Teotihuacàn c'est également le lieu où l'on trouve des chiens errants.
De jeunes chiots sont partout et gambadent tranquillement.
Celui-ci semble nous avoir adopté car il a décidé de nous accompagner un temps.

Il semble vouloir nous guider et lorsqu'il s'éloigne trop de nous, il se retourne et nous attend.
La Pyramide de la Lune est haute de 46 mètres et il est dorénavant interdit d'y monter.

 
En 1998, il a été découvert à l'intérieur une tombe d'une personne sans doute sacrifiée accompagnés d'offrandes et de squelettes de pumas et de loups qui auraient été enterrés vivants.
Des maisons, car il y avait toute une ville autour de ces pyramides, conservent des éléments de décoration en couleur.
Cela nous permet de visualiser la splendeur de cette cité.

Un musée se trouve également sur le site.
A l'intérieur, nous découvrons cette maquette géante de Teotihuacàn.
Petit conseil aux personnes qui se rendraient sur place : ne toucher pas aux barrières qui l'entourent, elles sont chargées d'électricité statique. Toutes les personnes, dont nous faisons partie, qui ont voulu prendre appui, en sont ressorties avec une belle décharge.
Accaparés par la maquette, nous n'avions même pas vu qu'un mur de verre nous permet de voir la Pyramide du Soleil.
La visite prenant fin, nous faisons les quatre kilomètres dans le sens contraire sous une chaleur étouffante.
Nous profitons de la présence de très rares arbres, pour rester à l'ombre de l'un d'entre eux.
Frédéric a pris un terrible mal de tête et moi mon nez s'est mis à saigner.
A peine remis, nous récupérons notre voiture pour brancher la climatisation et pour nous rendre à  la ville de Puebla, prochaine étape de notre séjour.